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- Publié le : 07/10/2024
Comme vous le savez, notre pays traverse une crise budgétaire sans précédent.
La situation des finances publiques est critique, à l’approche imminente du vote du budget. Nous sommes sous surveillance « menaçante » des agences de notation, de nos créanciers et de l’Europe (procédure de déficit excessif). La perspective d’un plan d’austérité radical, n’est absolument pas théorique, ce serait terrible pour nos entreprises : nous devons tout faire pour l’éviter !
Le panorama politique que nous vivons est totalement instable. Si le gouvernement actuel était renversé par le vote d’une motion de censure, la menace d’un autre gouvernement, délibérément opposé à l’économie de marché, et proposant une avalanche d’impôts ne serait évidemment pas définitivement à écarter.
Alors que le Gouvernement cherche des solutions, le MEDEF est force de proposition.
La plus importante d’entre elle est sans nul doute que l’État prenne ses responsabilités en baissant drastiquement le niveau de dépense publique. Dans un esprit de responsabilité, parce que le rééquilibrage de nos comptes publics et le rétablissement de notre situation budgétaire est un enjeu national qui nous concerne tous – Etat, entreprises, citoyens – le MEDEF a proposé des pistes d’économies qui peuvent être engagées dès 2025 !
Des économies qui représenteraient 30 milliards d’euros ! Lutte contre la fraude fiscale (13 milliards), rapprochement des 438 opérateurs de l’Etat des standards internationaux (3 milliards), transformation digitale des administrations publiques et numérisation de toutes les procédures administratives (12 milliards), renforcement du contrôle de l’absentéisme dans le secteur public (2,93 milliards), suppression du régime social des travailleurs frontaliers qui ne cotisent pas en France (800 millions par an).
Or, selon les informations à date, le gouvernement ne semble esquisser un plan d’économie que de seulement 21 milliards d’euros. Où sont les efforts budgétaires de la sphère publique ? C’est pourtant la priorité absolue.
Que les choses soient claires, sans un effort conséquent de l’Etat sur le niveau de dépense publique, et sur l’impérieuse nécessité de simplifier la vie de nos entreprises confrontées à un enfer administratif, nous ne voyons pas comment il serait possible d’envisager une nouvelle contribution de nos entreprises au rétablissement des comptes publics, rétablissement que nous appelons de nos vœux.
Face à l’urgence de la situation, ne cédons pas à la facilité. Il faut des décisions courageuses, structurelles, qui ne compromettent en rien l’activité économique, l’emploi et la prospérité du pays.
Ce sont là les positions que le MEDEF ne cessera de porter.
Dans l’intérêt de nos 200 000 entreprises, des 10 millions de salariés qu’elles emploient. Dans l’intérêt du pays et de notre territoire.
Christine Lozachmeur, Présidente du MEDEF Finistère